Le domaine de Cheverny est une juxtaposition d’entreprises qui
répondent à des critères comptables différents d’une activité à l’autre. Il
s’agit d’adapter les régimes fiscaux à la réalité économique de façon
fonctionnelle dans le cadre de la loi. Charles Antoine de Vibraye nous explique
ces articulations qui permettent d’assurer la bonne gestion du domaine.
Charles Antoine de Vibraye : « Les recettes du château
sont considérées comme des revenus fonciers et leur gestion est assurée par une
SCI (1), tout comme les revenus forestiers, qui relèvent des bénéfices
agricoles. Ces derniers font partie d’une autre société : Le Groupement
forestier de Cheverny.
À cela, il faut ajouter les sociétés commerciales qui gèrent toutes
les activités annexes du domaine : les boutiques, la restauration, la découverte
du parc et du canal, ainsi que les activités d’hébergement. Tout ceci est géré sous
la bannière de la SARL de l’Orangerie du château de Cheverny. La SARL Cheverny Expo
gère l’exposition permanente Tintin. Une autre structure commerciale, la SARL
du Grand Chancelier, est propriétaire du fonds de commerce du restaurant.
Deux GIE (2), qui sont des structures transversales : l’une permet
une mise en commun de moyens de production d’outillage informatique et des
ressources humaines (GIE du domaine de Cheverny), la seconde a vocation à gérer
l’ensemble des structures (Cheverny gestion). Deux associations : l’association
de l’équipage de Cheverny qui, comme son nom l’indique, gère la destinée de
l’équipage et l’association des amis du château de Cheverny qui permet de
distribuer certaines cartes de fidélité ».
Les effectifs
Le domaine de Cheverny emploie 48 personnes à l’année. En pleine saison
touristique 10 à 15 saisonniers renforcent les équipes.
Les effets de la « période Covid » pour le domaine de Cheverny
Charles Antoine de Vibraye : « Durant la pandémie du
Covid 19, l’État nous avait interdit de travailler, ainsi qu’à bon nombre d’entreprises.
Il nous fallait pourtant bien des ressources. L’État a mis en place un
dispositif de soutien à partir de 2020. Il consistait à accorder des prêts aux
entreprises (le PGE (3)), pour atténuer les effets de la perte d’activité.
Le domaine de Cheverny a emprunté sur la base de 25 % de son chiffre
d’affaires 2019 et soldera son PGE en 2026. Ce qui revient à dire que le
domaine n’a pas eu la possibilité d’investir depuis 2020 et ne pourra
réemprunter pour son développement qu’à partir de 2026. Si nous pouvions au
moins considérer le remboursement du capital comme une charge, la trésorerie en
serait grandement soulagée. J’ai soulevé cette proposition au niveau de la
préfecture, mais Bercy n’a pas donné suite... ».
De multiples implications
Charles-Antoine de Vibraye, épaulé par son épouse Constance, se
consacre avec passion à la gestion et au développement du domaine de Cheverny.
Pour autant, il cumule d’autres responsabilités : président du syndicat des forestiers
privés du Loir-et-Cher (Fransylva), administrateur au Centre régional de la
propriété forestière (à Orléans), administrateur de l’association TGV Grand
centre Auvergne... et conseiller municipal à Cheverny...
J.-P. T.
(1) SCI : Société civile immobilière.
(2) GIE : Groupement d’intérêts économiques. (3) PGE : Prêt garanti
par l’État.
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