qui m’a fait rencontrer la centaine de chiens la composant ! J’ai ainsi fait la connaissance d’Austerlitz, Vouvray, Beaumont… et aussi de… Grenouille… ! qui est devenue ma filleule puisque c’est à l’occasion de son baptême que je l’ai rencontrée.
Chaque année, au printemps, une trentaine de nouveaux chiens (âgés de 15 mois) sont incorporés dans la meute et baptisés par le maître d’équipage Charles Antoine de Vibraye et le piqueux. À cette occasion je suis devenue la marraine d’un chiot qui a été appelé Grenouille, s’agissant d’une femelle (année des « G » pour les chiens nés en 2011).
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De g. à dr. : Charles-Antoine de Vibraye, propriétaire du château de Cheverny et Maître d'équipage, "Vol au vent, 1er piqueux et "La Rosée", second piqueux. |
Le chien de vènerie est un chien courant appelé aussi chien d’ordre et il est le seul à chasser en meute, un seul animal (il est alors créancé – à Cheverny au cerf) (2).
La meute tout entière est attentive aux ordres du piqueux qui la dirige pendant la chasse. Cette mise aux ordres des chiens résulte autant de leur origine que du dressage et est nécessaire à la bonne fin de la chasse en meute. Il faut impérativement pouvoir rappeler les chiens et donc connaître leurs noms.
La meute tout entière est attentive aux ordres du piqueux qui la dirige pendant la chasse. Cette mise aux ordres des chiens résulte autant de leur origine que du dressage et est nécessaire à la bonne fin de la chasse en meute. Il faut impérativement pouvoir rappeler les chiens et donc connaître leurs noms.
Il existe en France 38 races de chiens courants dont six sont utilisées en grande vènerie ; la meute de Cheverny est composée d’Anglo-Français tricolores et de Français tricolores (croisement de Foxhound et Poitevin). Ces chiens possèdent les qualités nécessaires pour la chasse en meute que sont la finesse de nez, l’intelligence de la chasse, l’ossature, la vitesse, la résistance et la gorge (à la chasse à courre, les chiens crient et n’aboient pas. On n’utilise le verbe aboyer que lors de l’hallali lorsque l’animal tient tête à la meute).
Vol au Vent m’a expliqué qu’au sein d’une meute qui comporte un grand nombre de chiens, les soins apportés à ces derniers vont bien au-delà de la nourriture et de la « bobologie » ; il s’agit de vivre quotidiennement au milieu des chiens, de créer une réelle intimité, voire une complicité avec eux. S’il convient de bien les traiter, il faut cependant les éduquer comme un animal et non comme un humain, le respect de l’homme dominant étant indispensable avec une meute.
De fait, Vol au Vent – de son vrai nom Laurent Chevalier – vit sa passion depuis quinze ans avec la meute de Cheverny. Très jeune en contact avec les chiens chez son grand-père qui chassait à courre (la vénerie commence souvent par la passion des chiens, leur élevage, leur dressage), il fait ses classes pendant un an avec l’équipage Pic’hardy Valois (région de Chantilly) puis pendant cinq ans au Rallye de la Brie (Orléans).
Outre la vènerie, la meute participe à l’agrément des visiteurs du château et le repas des chiens ou la présentation de la meute (privée ou à l’occasion du pique-nique républicain) sont bien connus.

(1) Piqueux : Homme d’équipage qui s’occupe de la meute au chenil et sert les chiens à la chasse.
(2) Créancer : En vènerie, développer et confirmer les meilleures qualités du chien, c’est le créancer. Un chien est plus ou moins bien créancé dans la voie de tel ou tel animal.
Le Héron - La Grenouille n°16 - Juillet 2012
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