S’il y a plusieurs villages dans notre bassin de vie, il n'y a qu'une sule médecine
Le docteur
Brigitte Collard est engagée depuis trente ans auprès de ses patients, au coeur
du village de Cour-Cheverny.
À l’écouter
parler de sa retraite qui arrive en pente douce et de ses souvenirs qu’elle
qualifie d’excellents avec ses anciens confrères Jean-Mary Grateau, Jean-Pierre
Jollivet et Bernard Cottin, nous pourrions penser qu’elle commence à légèrement
décrocher... Ce serait mal la connaître et ignorer en particulier son
engagement militant en faveur des femmes.
On remarque
d’emblée les affichages à la porte de son cabinet : « On n’est pas là pour
se faire engueuler et supporter les incivilités des énervés »...
Sa mission de
médecin de campagne s’est depuis longtemps transformée en médecin de famille,
notamment très proche des « anciens » qui viennent la consulter à pied et se
rendent ensuite à la pharmacie chercher leurs médicaments 50 mètres plus
loin...
Brigitte Collard
rayonne dans son cabinet confortable, près de son collègue diabétologue et sa
secrétaire... Il faut dire que la commune de Cour-Cheverny n’a pas lésiné sur
l’infrastructure qui les accueille. Elle en est reconnaissante envers les élus
qui sont toujours à son écoute.
Brigitte Collard est arrivée à Cour-Cheverny en 1992, au cabinet de Jean-Mary Grateau, à tout juste 30 ans. Elle prend le poste de l’épouse de Jean-Mary qui était aussi médecin. Elle en partira en 2013. Brigitte Collard rejoint une autre adresse pendant six ans avant de s’installer en 2019 à son cabinet actuel.
Le docteur Brigitte Collard reconnaît l’efficience du cabinet médical situé sur Cheverny, qui répond à un équilibre de vie pour les femmes à la fois médecins et mères de cette génération. Pour autant, elle reste persuadée qu’elle répond aussi à un besoin de proximité pour la population. Dans notre bassin de vie, à l’échelle d’un petit canton - Cheverny, Cour-Cheverny, Cellettes, Cormeray, Chitenay... - ces deux formes de services ne sont pas redondants, mais complémentaires. Notamment grâce à la situation en centre-bourg du cabinet de Cour-Cheverny qui s’intègre dans un service de proximité parmi d’autres. L’essentiel est que les patients soient bien pris en main avec tous les professionnels paramédicaux annexes tels que les infirmiers/infirmières, kinésithérapeutes, sages-femmes..., etc.
Un soutien
indéfectible de la municipalité
C’est aussi la
vision de François Croissandeau, maire de Cour- Cheverny, même s’il garde au
fond de lui ce petit pincement de ne pas avoir été à la manoeuvre à l’époque de
la création de la Maison de santé pluridisciplinaire universitaire que Bernard
Sinet, maire de Cheverny, a accueillie. François Croissandeau s’est mobilisé
autant qu’il a pu pour garder son cabinet médical à Cour-Cheverny, et c’est une
réussite.
La Maison de
santé nous est enviée par beaucoup de communes et communautés de communes, qui
viennent la visiter pour s’en inspirer. Force est de constater que cette
réussite est liée à la volonté des hommes - ici, il faut dire des femmes - qui,
en plus d’y avoir pensé, ont eu la volonté de résister aux technostructures et
à certaines capacités de nuisances.
Le cabinet de
Brigitte Collard pose néanmoins la question de sa pérennité, voire de son
développement, en centre-bourg. Nous ne doutons pas que des solutions seront
trouvées pour le bénéfice de tous.
La Maison de
santé pluridisciplinaire de Cellettes travaillera bientôt de concert avec celle
située sur Cheverny (voir notre article ci-contre).
P. D.
La Grenouille n°69 - octobre 2025
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